Les 3 grands types d’anémies

Un taux d’hémoglobine inférieur à 12 g/dl chez l’homme et à 11 g/dl chez la femme, à condition que le volume sanguin soit normal, est connu sous le nom d’anémie. Il existe plusieurs facteurs potentiels pour expliquer les anémies.

Il peut s’agir d’une insuffisance de production de globules rouges ou d’hémoglobine (anémies centrales), d’une perte excessive de sang (anémies hémorragiques) ou d’une destruction des globules rouges (anémies hémolytiques).

Nous examinerons ces diverses anémies qui surviennent dans diverses situations.

Anémies par manque de fer

Anémies par manque de fer La capacité totale de saturation en fer de la transferrine (une protéine circulant dans le sang et sur laquelle est fixé le fer) et la diminution du fer dans le sang constituent ses caractéristiques. Elle provoque une anémie hypochrome (une diminution du TCMH, c’est-à-dire du Taux Corpusculaire Moyen en Hémoglobine), microcytaire (une diminution du VGM, ou Volume Globulaire Moyen) et arégénérative (un taux de réticulocytes élevé).

Ethiologie

Dans 90% des cas, les saignements chroniques sont liés à  (ulcères gastriques, cancers gastriques, cancers du rectum ou du colon, polypes rectocoliques, hémorroïdes, parasitoses), et à la gynécologie (fibrome de l’utérus, stérilet, cancers, règles abondantes).

Les besoins physiques augmentent pendant la grossesse, l’adolescence, le nourrisson et les règles abondantes.

Dans les pays développés, il y an une rareté en termes d’apport ou d’absorption. Après une gastrectomie ou une résection de l’intestin grêle proximal, ainsi que dans la maladie de Crohn et la maladie coeliaque, il y an une carence d’absorption.

Clinique

Si l’anémie est grave, elle peut donner des signes cliniques. Les anémies causées par une hémorragie chronique apparaissent progressivement et sont généralement bien tolérées. Elles peuvent présenter des symptômes tels que la fatigue, la pâleur de la peau, l’essoufflement à l’effort, les maux de tête et la tachycardie.

Parfois, des signes inconstants suggèrent une carence en fer, tels que des ongles mous, cassants et concaves. Une peau sèche, des cheveux secs et cassants et des signes d’atrophie muqueuse digestive (inflammation de la langue, douleurs à la déglutition, brûlures de l’oesophage ou de l’estomac) sont observés si la carence est plus importante.

Lors de l’examen, il est possible de constater un battement systolique cardiaque qui ne correspond pas à une blessure organique (connu sous le nom de battement « anorganique »).

Après une prise de sang, le diagnostic est basé sur la numération formule sanguine (NFS), ainsi que sur le dosage du fer sérique (sanguin), de la transferrine et, si nécessaire, de la ferritinémie. Une anémie hypochrome microcytaire arégénérative avec hyposidérémie (diminution du fer sérique et augmentation de la capacité totale de saturation de la transferrine) est détectée.

Traitement

Le traitement doit toujours inclure le traitement de la cause, qu’il est important de rechercher systématiquement (comme l’ablation des polypes intestinaux par exemple). Il repose sur la consommation de fer par voie orale, les injections étant exclusivement destinées aux anémies graves.

Les sels ferreux doivent être pris trois fois par jour par un adulte, soit 200 mg par jour. Les selles sont toujours noires après ce traitement. On constate un pic de réticulocytes entre le huitième et le dixième jour de traitement, ce qui confirme que l’anémie était probablement due à une manque de fer. Pour reconstituer les réserves de l’organisme, le traitement doit se poursuivre pendant 3 à 6 mois. Pendant environ deux mois, une dose complète est administrée jusqu’à ce que la numération de la formule sanguine soit normalisée, puis une demi-dose est administrée pendant trois mois afin de reconstituer correctement les réserves. Il est possible de reconstituer les réserves en effectuant des transfusions si nécessaire.

Anémies inflammatoires

Anémies inflammatoireLes anémies inflammatoires sont des anémies communes qui apparaissent avec toutes les inflammations ou infections et disparaissent généralement lorsque la cause est traitée.

C’est l’une des principales causes d’anémie. Il s’agit d’une insuffisance de l’érythropoïèse et d’anomalies dans le métabolisme du fer. Elle est caractérisée par une augmentation du taux de ferritine, une diminution du taux de transferrine et de sa capacité de saturation (qui peut être normale mais jamais élevée) et une baisse du taux de fer dans le sang.

Clinique

En général, l’anémie est d’intensité modérée et passe par un stade normochrome normocytaire avant d’atteindre un stade hypochrome microcytaire. Un syndrome inflammatoire (augmentation de la vitesse de sédimentation, taux de fibrinogène, plaquettes, etc.) s’ajoute. Les symptômes ressemblent à ceux d’une anémie, avec de la fatigue, de la pâleur, de la tachycardie et parfois des battements de cœur.

Plus les symptômes de la maladie à l’origine (fièvre, sueur, frissons). Une anémie de ce type peut être causée par toute inflammation, en particulier les infections chroniques (tuberculose), les maladies cancéreuses et les maladies du système (lupus, polyarthrite rhumatoïde, maladie de Horton).

Traitement

Traitement de La cause de l’inflammation, Il n’est pas justifié d’administrer du fer, car les stocks sont épuisés. On peut transfuser des culots globulaires, c’est-à-dire des sachets de sang constitués principalement de globules rouges, si l’anémie est mal tolérée cliniquement ou si le sujet est âgé.

Anémies causées par une carence en vitamines

Anémies causées par une carence en vitaminesLes carences en acide folique et en vitamine B12 sont la principale cause de ces anémies. Ils sont courants dans les cas de dénutrition, en particulier chez les personnes âgées et les personnes consommant de l’alcool.

Clinique

  • En raison de sa progression, l’anémie est souvent bien supportée. Il y an une sensation de fatigue, une pâleur parfois jaunâtre. Des signes d’atrophie épithéliale digestive comprennent une bouche sèche, une langue rouge, polie, brillante et lisse, ce qui peut provoquer des brûlures, des douleurs à la déglutition et des douleurs d’estomac. Des signes neurologiques tels que la paresthésie des membres inférieurs, la sensation de marcher sur du coton, et l’examen clinique des troubles sensitifs profonds peuvent également être observés.
  • Le diagnostic biologique est basé sur la numération des formules sanguines à l’aide d’un frottis sanguin et d’un myélogramme, qui est une évaluation de la moelle par ponction au niveau du sternum. La numération révèle une anémie normochrome et très macrocytaire (le VGM ou Volume Globulaire Moyen peut atteindre 130 mm3) et arégénérative. Le frottis présente des anomalies telles que la macrocytose-anisocytose (la présence de globules rouges de grande et de petite taille), les corps de Jolly (débris cellulaires) et d’autres signes indiquant la difficulté des cellules à se multiplier.                                                                                                                                            Les globules blancs diminuent principalement dans l’une des variétés de globules blancs; les polynucléaires neutrophiles (connus sous le nom de « leuconeutropénie »), ainsi que les plaquettes. Il y a d’autres signes qui témoignent de la destruction des cellules sanguines dans la moelle osseuse, connue sous le nom d’hémolyse. Dans ce cas, il y an une hémolyse intra médullaire, avec une augmentation des lacto-déshydrogénases (LDH) et de la bilirubine libre, ainsi qu’une diminution de l’haptoglobine (dose administrée lors d’une prise de sang). Finalement, le myélogramme, bien qu’il ne soit pas toujours nécessaire, présente une moelle bleue (en raison de sa richesse en précurseurs jeunes des cellules sanguines), ainsi qu’une grande richesse en précurseurs de la lignée des globules rouges (érythroblastes). Cette richesse contraste avec la diminution des réticulocytes et témoigne d’une érythropoïèse inefficace.
  • Les carences en folates et en vitamine B12 seront affectées par les dosages vitaminiques, un examen thérapeutique peut être utilisé pour confirmer le diagnostic : une augmentation significative des réticulocytes est observée 5 à 10 jours après l’administration de la vitamine déficitaire.

Traitement

Il est rare que la transfusion de culots globulaires soit requise, car l’anémie est généralement tolérée. Il est important de traiter la cause de manière systématique (arrêt du médicament responsable, traitement d’une malabsorption).

L’apport vitaminique est crucial : pour les anémies causées par une carence en folates, il est nécessaire de consommer 20 mg d’acide folique en comprimés chaque jour pendant deux mois. Il est possible d’effectuer ce traitement de manière préventive dans les derniers mois de la grossesse en cas d’hémolyse persistante et de grandes affections intestinales chroniques. Il est recommandé d’utiliser une injection intramusculaire uniquement dans les cas de fortes malabsorptions.

Dans les premiers jours de l’anémie de Biermer, des injections intramusculaires de 1 000 mg de vitamine B12 sont administrées pour reconstituer les réserves, suivies d’un traitement d’entretien par une injection mensuelle à vie. Au début, il est nécessaire d’y inclure un traitement par le fer. Pour protéger contre une gastrectomie totale, une résection iléale ou une maladie de l’intestin grêle, une injection de 1 000 mg est administrée en intramusculaire chaque mois. Les effets secondaires de ce traitement comprennent une coloration rouge des urines, mais cela ne doit pas être un problème. La présence d’un pic réticulocytaire et une augmentation du taux d’hémoglobine sont des indicateurs de la réussite du traitement.

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