Pour classer les antihypertenseurs, il faut d’abord définir l’hypertension artère. L’HTA est définie de façon consensuelle par une PAS sup ou égal 140 mmHg et/ou une PAD sup ou égal 90 mmHg, mesurées au cabinet médical, et confirmées (au minimum par 2 mesures par consultation, au cours de 3 consultations successives, sur une période de 3 à 6 mois).
TRAITEMENT NON MEDICAMENTEUX : MESURES HYGIÉNO-DIÉTÉTIQUES
Les mesures hygiéno-diététiques sont recommandées chez tous les hypertendus, avec ou sans traitement médicamenteux associé.
■ diminution de la consommation en sel (NaCl) jusqu’à 6 g/j.
■ abaissement du poids en cas de surcharge pondérale.
■ faire une activité physique régulière, adaptée à l’état clinique du patient, d’au moins
30 min, environ 3 fois par semaine.
■ éviter la consommation d’alcool.
■ régime alimentaire riche en légumes, en fruits et pauvre en graisses saturées (graisse d’origine animale).
■ arrêt du tabac.
TRAITEMENT PHARMACOLOGIQUE
Choix des antihypertenseurs
Cinq classes d’antihypertenseurs recommandées en première intention
■ les diurétiques thiazidiques (DT)
■ les bêtabloquants (BB)
■ les inhibiteurs calciques (IC)
■ les inhibiteurs de l’enzyme de conversion (IEC)
■ les antagonistes de l’angiotensine II (ARAII)
Débuter par une monothérapie
En cas de réponse insuffisante au traitement initial : bithérapie en deuxième intention dans un délai d’au moins 4 semaines
Après 4 semaines d’un traitement initial, en cas d’absence totale de réponse à ce traitement ou d’effets indésirables, il est recommandé de changer de classe thérapeutique des antihypertenseurs.
Choix d’une association thérapeutique
Bêtabloquant avec diurétique thiazidique
Diurétique thiazidique (DT) plus IEC ou diurétique thiazidique avec ARA II
Bêtabloquant (BB) et inhibiteur calcique de type dihydropyridine
Inhibiteur calcique (IC) plus IEC ou inhibiteur calcique plus ARA II
Inhibiteur calcique et diurétique thiazidique
Le suivi minutieux du traitement prescrit par le cardiologue quelque soit unique ou combiner contribuer au maintien d’une bonne tentions artérielle sans marginaliser l’importance du régime alimentaire équilibrer, cependant tout manque ou arrêt du traitement sans avis médical peut aggraver la maladie et entrainer d’autres conséquences graves surtout sur les organes ayant lien direct à l’appareil circulatoire. Dans ce cas on parle le plus souvent sur des atteints cardiaques graves (insuffisance cardiaque gauche et/ou droit), et d’autre pathologies mortelles telles que des AVC hémorragiques, insuffisance rénale…
Comprendre l’hypertension artérielle
La maladie chronique la plus courante est l’hypertension artérielle (HTA). En raison de la pression sanguine anormalement élevée dans les vaisseaux sanguins, elle semble anodine car elle est généralement silencieuse. Cependant, elle est l’une des principales causes de complications cardiovasculaires, cérébrovasculaires ou neurodégénératives (infarctus du myocarde, AVC, maladie d’Alzheimer…) lorsqu’elle n’est pas contrôlée.
La normalisation de la pression artérielle peut être accomplie uniquement par des mesures hygiéno-diététiques, ou le plus souvent par un traitement médicamenteux. Cependant, environ 30 % des patients ne répondent pas ou ne répondent pas suffisamment aux traitements actuellement disponibles. Des méthodes interventionnelles et de nouvelles cibles thérapeutiques liées à la physiopathologie de la maladie sont à l’étude pour y remédier.
La pression artérielle est le résultat physique de l’éjection du sang dans les vaisseaux sanguins par le cœur. Elle s’entraîne sur les parois des vaisseaux. Deux valeurs extrêmes la caractérisent :
-La valeur élevée qui est obtenue lors de la contraction du cœur (systole) et qui permet au sang de passer par l’aorte vers les artères périphériques.
-Une valeur faible mesurée pendant la relaxation du cœur (diastole), qui permet aux ventricules cardiaques de recevoir du sang par les veines pulmonaires et les veines caves.
Environ 10 % des cas d’hypertension artérielle sont causées par une maladie des glandes surrénales (comme l’adénome corticosurrénalien, le syndrome de Conn, la tumeur de la médullosurrénale ou le phéochromocytome) qui favorise la sécrétion de cortisol ou d’adrénaline avec des caractéristiques hypertensives.
-une affection rénale telle qu’une insuffisance rénale ou une polykystose rénale, une sténose de l’artère rénale…
-une maladie vasculaire connue sous le nom de coarctation de l’aorte,
-une affection endocrinienne telle que la maladie d’Addison, l’acromégalie, la dysthyroïdie…
-Des thérapies spécifiques telles que l’érythropoïétine.
Enfin, l’hypertension artérielle peut avoir une origine génétique (syndrome de Gordon ou hypertension familiale hyperkaliémique).
Le seul facteur de risque n’est pas l’âge
Dans la plupart des cas, aucune cause connue ne peut expliquer son apparition. Le trouble apparaît insidieusement et silencieusement, d’autant plus précocement que le sujet est exposé à certains facteurs de risque. Le premier facteur de risque non modifiable est le vieillissement, qui favorise la perte d’élasticité des artères. Mais d’autres facteurs de risques peuvent être modifiés par des habitudes ou une hygiène de vie : le surpoids, la sédentarité, une consommation excessive de sel, de tabac et d’alcool