Un tube fin en plastique souple (en silicone ou en latex) appelé sonde urinaire est utilisé pour vider l’urine de la vessie. Elle possède des orifices percés à chaque extrémité du tube, permettant au liquide de s’écouler. La sonde est introduite dans le méat urinaire, qui est l’orifice de sortie de la vessie, puis remonte dans l’urètre.
Les types de sondes urinaires
Le sondage urinaire est divisé en deux catégories :
Le sondage urinaire intermittent
Egalement connu sous le nom de sondage urinaire évacuateur Il consiste à insérer une sonde plusieurs fois par jour pour vider la vessie soit dans un récipient soit directement dans les toilettes. La sonde est retirée à chaque fois après la vidange de la vessie.
Le sondage urinaire permanent
Egalement connu sous le nom de sondage à demeure, implique de laisser la sonde en place pendant une durée plus longue. Cela permet à l’urine de s’écouler sans interruption. Dans ce cas, la sonde urinaire est connectée à une poche à urine, un sac de drainage qui recueillera les urines évacuées.
De plus, pour faciliter la pose, une sonde vésicale, qu’elle soit pour homme ou pour femme, doit être lubrifiée. Il existe deux méthodes différentes :
- Une sonde vésicale avec un gel hydrophile qui nécessite de l’eau ;
- Une sonde avec un lubrifiant solidaire qui peut être placée directement.
Quelle sonde vésicale choisir ?
Choisir la meilleure taille de la sonde est crucial. Elle doit être légèrement plus longue que l’urètre, chez les femmes entre 3 et 4 cm et chez les hommes entre 15 et 20 cm.
D’autre part, une sonde urinaire peut être fabriquée à partir de plusieurs matériaux différents. La durée pendant laquelle la sonde va rester en place détermine ce choix. La sonde en latex enduit de silicone est généralement recommandée pour les sondages intermittents, tandis que la sonde en silicone est généralement préférée pour les sondages permanents de l’urine.
Pourquoi poser une sonde urinaire ?
Il existe plusieurs raisons pour lesquelles un patient peut recevoir une sonde vésicale :
-Une obstruction urinaire ;
-Une intervention chirurgicale au niveau des voies urinaires ou de l’appareil génital
-La nécessité de surveiller la diurèse, qui est le volume d’urine émise ;
-L’alitement du patient.
Dans tous les cas, si c’est possible, les professionnels de santé préfèrent toujours le sondage intermittent au sondage permanent.
Préparer à la pose d’une sonde urinaire
Préparer à la pose d’un sondage urinaire
Avant la pose d’une sonde, une toilette urogénitale est nécessaire. Il est recommandé d’utiliser un savon doux et liquide au pH neutre, un gant de toilette et une serviette pour effectuer cette toilette.
Ensuite, il faut réaliser une antisepsie à l’aide de compresses stériles et d’un antiseptique adapté aux muqueuses pour s’assurer qu’il n’y a pas de germes infectieux dans la zone.
Il n’y a pas besoin d’antiseptiques pour un sondage intermittent ; il est dit propre lorsqu’il utilise une sonde stérile avec un simple nettoyage à l’eau du méat urétral.
Le déroulement de la pose d’une sonde urinaire
La pose d’une sonde vésicale à domicile est effectuée par un infirmier diplômé d’État ou le médecin lui-même sur prescription médicale
Le patient est allongé sur le dos et ses jambes sont écartées
Sa toilette et une antisepsie doivent être effectuées d’abord
Il est possible d’utiliser un gel anesthésique
La personne chargée de mettre en place une sonde vésicale doit se laver soigneusement les mains avant de porter des gants stériles
Ensuite, la sonde est introduite dans le méat urinaire et descend doucement dans l’urètre jusqu’à la vessie
Ensuite, l’urine doit s’écouler à travers la sonde
Le tube reste en place lorsqu’un ballonnet est gonflé
Enfin, la sonde urinaire est connectée à une poche
Changement de sonde urinaire
La poche est vide afin de rester en « système clos », cette vidange doit être effectuée avant que la poche ne soit à plus des trois quarts pleins.
Le changement ou le retrait d’une sonde est effectué par un professionnel de santé sur prescription médicale.
Quels sont les risques d’une sonde urinaire ?
tout d’abord les infections urinaires sont plus fréquentes chez les patients qui ont une sonde urinaire à demeure.
Avec des infections urinaires chroniques, le risque de cancer de la vessie augmente.
D’autre part, d’autres risques, tels que les lésions tissulaires au niveau de l’urètre et du méat urinaire, les calculs vésicaux et les spasmes de la vessie, sont également liés au sondage urinaire.
Des microbes sont plus fréquemment présents dans l’urine des patients qui ont une sonde urinaire à leur domicile. Si une infection n’est pas décelée, un traitement antibiotique n’est pas toujours nécessaire.
