Les soins infirmiers en suite de couche : un accompagnement pour la récupération des nouvelles mamans

Le terme suite de couche fait référence à la période qui dure plusieurs semaines, voire mois, depuis la fin de l’accouchement jusqu’au retour des règles. Le rétablissement de la fonction ovarienne est marqué par ce retour des règles.

Une femme qui allaite a un retour de couche à 3-4 mois après l’accouchement (au moment où l’allaitement est arrêté).

Une femme qui n’a pas allaité aura un retour de couche entre 45 jours et 2 mois après l’accouchement.

Pendant quelques jours d’hospitalisation après l’accouchement, une surveillance clinique est assurée.

Rappel physiologique :

L’utérus se rétracte dès la délivrance, ce qui permet une hémostase naturelle des vaisseaux utérins.

L’involution utérine est le retour à la normale de la taille et du volume de l’utérus.

Les périodes de contraction et de relâchement permettent l’involution utérine. Ces unions sont appelées tranchées. Étant donné que le processus d’involution utérine est plus rapide, elles commencent avec la délivrance et durent environ 48 heures. Lors de la première tétée, les tranchées sont accentuées, car la succion stimule la sécrétion d’ocytocine.

Les soins infirmiers en suite de couche :

Évaluer la douleur et administrer des analgésiques.

Les lochies sont des écoulements sanguins qui accompagnent l’involution de l’utérus. Ils commencent 15 jours à 1 mois après l’accouchement.

Surveillance :

La durée d’hospitalisation varie selon les régions, l’existence ou non d’un service de soins à domicile, le mode d’accouchement et les problèmes potentiels de la mère ou du bébé.

La durée de l’hospitalisation est :

Trois jours pour un accouchement normal et cinq à sept jours pour un accouchement par césarienne.

Dans les 72 premières heures, trois risques majeurs existent :

  • L’infection en suite de couche :

L’infection en suite de couche

L’infection en suite de couche

Observation de la FC, température (attention : chez la femme qui allaite au troisième jour, la température augmente physiologiquement pendant la montée de lait).

Observation de la cicatrice (si elle existe).

Observez l’aspect et l’odeur des lochies : Purulents ? Odeur fétide ? Donc, une infection potentielle doit être signalée !

  • L’hémorragie en suite de couche :

L’hémorragie en suite de couche

L’hémorragie en suite de couche

Dans les premières heures après l’accouchement, une surveillance attentive de la TA ;

La surveillance d’une bonne involution utérine se fait par palpation ferme et indolore de l’utérus. Le globe de sécurité est une masse dure et globuleuse bien délimitée qui peut être facilement identifiée par palpation de l’abdomen et qui est formée par le corps utérin contracté et qui est revenu sur lui-même.

Un utérus grossier, mou ou douloureux est anormal : cela pourrait indiquer une absence d’involution utérine avec un risque d’hémorragie, une rétention placentaire (qui nécessite une révision utérine en urgence) ou une endométrite.

En post-partum immédiat, le globe utérin est ombilical. Il diminue rapidement, en particulier chez les femmes qui allaitent.

À J7, le palpé est à mi-distance entre le pubis et l’ombilic.

En J12, il est rétro pubien.

Entre trois semaines et deux mois après l’accouchement, la forme et le volume initial de l’utérus reviennent à la normale.

La surveillance de l’abondance des lochies consiste à surveiller les garnitures et à demander à la patiente si elle change fréquemment les garnitures. Les 4 premiers jours, les lochies sont sanglantes et abondantes, puis elles diminuent progressivement jusqu’à s’arrêter vers le quinzième jour à un mois.

  • Risque de phlébite en suite de couche :

Risque de phlébite en suite de couche

Risque de phlébite en suite de couche

Un caillot sanguin oblitère une veine.

En obstruant une ou plusieurs branches de l’artère pulmonaire, l’extrémité du caillot peut se détacher et provoquer une embolie pulmonaire.

Les facteurs de risque suivants peuvent entraîner une embolie pulmonaire et une phlébite après une couche :

Les causes mécaniques comprennent l’alitement, la prise de poids, la multiparité et l’accouchement par césarienne.

Les troubles de la coagulation de type hypercoagulabilité peuvent survenir chez les femmes enceintes en raison des facteurs hormonaux. Il revient à la normale environ 6 semaines après la grossesse.

Si vous remarquez une augmentation du volume du mollet, comme un mollet chaud, une rougeur, une absence de ballottement et des signes de Homans (douleur dans le mollet causée par la flexion dorsale du pied sur la jambe ou douleur à la dorsiflexion), c’est à l’origine d’une thrombose des veines du coup de pied.

Recherche de la dissociation des pouls-T° : FC fébricule et normale.

Observez les symptômes d’une EP tels que la douleur thoracique, les sueurs, la dyspnée et le malaise.

En présence d’IDE, prévenir la levée précoce à J0 (attendre 6 à 8 heures après la péridurale, car cela peut entraîner des céphalées et des vomissements).

  • La diurèse

La reprise de la diurèse doit être contrôlée ; depuis combien de temps la femme n’a pas uriné.

  • Risque de constipation en suite de couche :

Risque de constipation en suite de couche

Risque de constipation en suite de couche

Généralement très fréquent à la fin de la grossesse.

Accentué chez les femmes qui ont subi une épisiotomie parce qu’elles craignent la douleur.

Conseils : levé précoce, marche, alimentation riche en fibres, grand verre d’eau froide à jeun le matin, bonne hydratation sauf si elle n’allaite pas car restriction hydrique, laxatif léger sur PM, attendre le retour des gaz pour donner une alimentation légère en cas de césarien.

La constipation doit être traitée, car elle peut provoquer des hémorroïdes en raison des efforts d’expulsion.

  • Risque d’anémie en suite de couche :

Risque d'anémie en suite de couche

Risque d’anémie en suite de couche

Recherche systématique, souvent à J2, par NFS (et parfois aussi à 6 – 8 semaines PP)

Si anémie, mise en place éventuelle d’une administration de fer.

Soins du périnée :

Si pas d’épisiotomie, toilette simple, séchage et mettre une garniture propre.

Si une épisiotomie est effectuée, nettoyez du haut vers le bas.

Éduquer la mère à se laver après chaque bain ou bain pour éviter les infections et surtout la macération.

Tant que la cicatrice reste douloureuse, les soins continuent à domicile.

Surveiller le périnée pendant la toilette.

La surveillance de la cicatrice consiste à surveiller les signes d’inflammation ou d’infection tels que l’odeur, l’écoulement, la rougeur et la démangeaison.

Si césarienne :

Pansement stérile conformément au protocole.

Retirez le fil ou l’agrafe à J7.

Observez les signes d’inflammation, d’écoulement et de saignement dans la cicatrice.

Conseiller la femme de maintenir la cicatrice pendant les efforts pour réduire la douleur, car il y a un risque de lâchage des sutures.

Surveillance de la reprise et du transit des gaz

Baby blues ou dépression post partum :

Baby blues ou dépression post partum

Baby blues ou dépression post partum

Environ la moitié des femmes qui ont accouché présentent un trouble psychologique, qui se manifeste le plus souvent au troisième jour de l’accouchement.

Il se manifeste par un trouble de l’humeur avec des pleurs inexpliqués, un sentiment d’incapacité à être mère et à s’occuper de son bébé et une grande fatigue de quelques heures à plusieurs jours 1 à 2 jours.

Dans les quatre semaines suivant l’accouchement, les femmes développent généralement une dépression post-partum (DPP).
Cependant, elle peut être identifiée plus tard : on parle alors de dépression post-partum tardive.

Suivi médical :

Visite de sortie qui implique une contraception

L’involution de l’utérus est examinée par un médecin ou une sage-femme.

Avant la sortie, IDE renouvelle les conseils sur l’allaitement…

Après l’accouchement, une consultation du postnatal est obligatoire pour vérifier le bon fonctionnement de l’appareil génital, le repositionnement normal des organes génitaux et la contraception.

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