Les troubles de la conscience connu sous le nom de coma diabétique peuvent être légers, profonds voire mortels.
Différents types de comas peuvent survenir en fonction du type de diabète :
Diabète type I : il s’agit de comas hypoglycémiques et coma acidocétosiques
- Le coma hypoglycémique est causé par une baisse soudaine du taux de sucre dans le sang, souvent causée par plusieurs causes coexistantes, telles qu’un excès d’insuline ou un surdosage de médicaments insulino-sécreteurs, un apport alimentaire insuffisant, un sport ou un effort physique important. Bien qu’elle se produise brutalement, elle peut être signalée par des symptômes tels que la faim, la pâleur, les sueurs froides et les troubles de la vision.
- Lorsque l’organisme manque d’insuline, le coma acido-cétosique se produit : le sucre circulant dans le sang ne peut plus pénétrer dans les cellules. L’organisme cherchera une autre source d’énergie dans les lipides, et que leur catabolisme produira des corps cétoniques qui seront éliminés dans les urines. Les urines contiennent une quantité significative de sucre (connue sous le nom de glycosurie) et des substances nocives connues sous le nom de « corps cétoniques ». Des signes préliminaires étaient fréquemment présents dans les jours ou semaines précédents : une perte de poids significative (de 5 à 10 kg) malgré un appétit maintenu, une polyurie polydipsie, une grande fatigue, une déshydratation grave, une hypotension, voire même une tachycardie. Il peut y avoir des problèmes respiratoires ainsi que des douleurs abdominales accompagnées de nausées et de vomissements.
Diabète type 2, il s’agit de : coma hypoglycémique ou une hypoglycémie grave
Les patients sous insuline ou prenant des antidiabétiques oraux insulino sécréteurs peuvent également avoir un coma hypoglycémique ou une hypoglycémie grave.De plus, il existe deux autres types de comas chez les patients atteints de diabète de type 2, qui sont considérés comme graves, car ils présentent un taux de mortalité élevé et nécessitent une hospitalisation.
- Le coma hyperosmolaire (également connu sous le nom de syndrome d’hyperosmolarité hyperglycémique) se produit lorsqu’un diabétique âgé de type 2 néglige la prise en charge de son diabète en raison d’une maladie intercurrente associée, comme la pneumopathie, ce qui entraîne un déséquilibre important du diabète. Une glycémie très élevée, une polyurie intense et une fatigue importante accompagnée d’épuisement sont des signes annonciateurs ; ce qui augmente la mortalité.
- Enfin, le coma acidose-lactose, qui est plus rare, se manifeste par une augmentation du taux de lactates. Les douleurs abdominales, accompagnées de nausées, de vomissements, d’hypotension et de tachycardie, apparaissent alors chez le patient, qui est souvent très âgé et présente plusieurs pathologies. La prise de médicaments contenant des biguanides, qui interfèrent dans le cycle d’élimination des lactates et sont responsables de leur augmentation sanguine, est fréquemment responsable de ce coma. Il est déconseillé d’utiliser ces substances dans les situations qui présentent un risque d’hypoxie, telles que l’insuffisance rénale et hépatique, ainsi que chez les personnes très âgées.
Causes du coma diabétique
- En générale, un coma hypoglycémique est multifactoriel et implique l’ajout des facteurs suivants :
Augmentation de l’insuline, participation à un sport ou à un effort physique significatif, surdosage de médicaments (chez les diabétiques de type 2), ou une alimentation insuffisante.
- Pour un coma acido-cétosique :
-Un manque important d’insuline qui provoque la détection du diabète de type 1, un arrêt du traitement par insuline chez un diabétique de type 1
-Chez un diabétique traité, il peut y avoir une carence en insuline car une maladie supplémentaire augmente considérablement les besoins en insuline, comme une infection aiguë.
- Un coma hyperosmolaire peut être causé par:
un diabète de type 2 insuffisamment traité, une consommation insuffisante de boissons, une surinfection complémentaire fréquente, une glycémie très élevée, une hyperglycémie et une possibilité de faible production de corps cétoniques, et une déshydratation
- En cas de coma acidose-lactose:
Les raisons incluent les biguanides et les maladies liées qui peuvent provoquer une hypoxie, et la présence d’acide lactique dans le sang.
Taux de glycémie
La glycémie, également connue sous le nom de « taux de glucose » dans le sang, est considérée comme normale si elle est comprise entre 0.70 g/l et 1.10 g/l à jeun et moins de 1.60 g/l après 1h30 d’un repas. Si le taux est inférieur à 0.60 g/l, on parle d’hypoglycémie. Si la glycémie est supérieure à 1.10 g/l à jeun, on parle d’hyperglycémie.
Le coma hypoglycémique se manifeste lorsque la glycémie diminue considérablement en dessous du seuil de l’hypoglycémie (environ 0.6 g/l). Les troubles de la conscience et leur gravité varient en fonction de la brutalité et de l’ampleur de cette chute.
Les comas hyperosmolaires présentent fréquemment des taux de glycémie supérieurs à 6 g/l.
Les glycémies dans le coma acidocétosique sont extrêmement élevées (plus de 4 g/l) et la présence de glycosurie et de cétonurie massives est toujours présente.
La présence d’une lactatémie significative et une hyperglycémie comprise entre 2 et 5 g/l sont les signes de l’acidose lactique.
Durée du coma diabétique ?
Bien que le coma hypoglycémique n’ait pas de durée spécifique, il peut parfois persister. En l’absence de traitement, le patient peut se réveiller grâce aux hormones de la contre-régulation. En revanche, l’injection de glucagen cesse rapidement, ce qui nécessite une intervention rapide pour que le patient se réveille et puisse se récupérer. Les autres types de coma doivent être traités rapidement dans un environnement spécialisé afin que le patient puisse récupérer.
Signes d’alerte du coma diabétique
En cas d’hypoglycémie ou d’hyperglycémie, ils sont très différents. Des signes spécifiques au diabète peuvent être signalés, les suivants sont les plus courants :
-Faim intense, fatigue, problèmes de vue et de parole, palpitations, inattention, pâleur, transpiration et dyspnée.
-Les symptômes associés à l’hyperglycémie comprennent une grande soif, la polyurie et une perte de poids malgré un appétit conservé.
Prise en charge du coma diabétique
En dehors du coma hypoglycémique, qui peut être pris en charge à domicile par l’injection de glucagen par un proche qui a été formé par des soignants prenant en charge le patient, tous les autres comas doivent être transportés puis pris en charge au plus vite dans un milieu spécialisé. Le patient sera perfusé, il sera réhydraté et recevra de l’insuline à des doses efficaces. Pour éviter les hypoglycémies, tous les diabétiques qui prennent des médicaments insulino-secréteurs ou des insulines doivent avoir à portée de main du sucre, des gâteaux secs et un berlingot de jus d’orange pour se resucrer dès qu’ils pensent avoir une hypoglycémie.